La
reine
Ça
ment comme ça respire
Ça
vendrait son cul pour un empire
Ça
vole ça ruine ça feinte
Mais
a le cerveau d'une coloquinte
La
reine des moins que rien
Qui
aboie quand ça a faim
La
vipère de fin de saison
Qui
n'aurait pas eu sa ration
Il
coule dans ses veines autant de haine que d'eau dans la Seine
Ça
plante des pieux dans le cœur des pouilleux et ça croit en Dieu
Ça
jure sur la Bible
Pour
mieux atteindre sa cible
Ça
s'prend pour une sainte
Mais
c'est Méphistophélès qui pointe
La
reine des impostures
Chef
de la Kommandantur
La
perfidie en perfusion
Charogne,
rombière, de profession
Un
corps sans cœur encore une heure et tu l'auras ta baston
Un
corps sans cœur encore une heure et tu mangeras le gazon
Un
corps sans cœur encore une heure oui tu l'auras ton oraison.
(2012)
Le silence
Le
silence des hauteurs
M'a
fait prendre le large
J'ai
vu de l'intérieur
Les
nuages.
Des
montagnes marines
Des
océans de cimes
Qui
dessinent en grisaille
Le
Montcalm.
Je
me suis accrochée à la montagne
Dans
un souffle habité
Sans
arrêt, j'ai marché.
Je
me suis accrochée à la montagne
Et
j'ai vu clairsemé
Des
bouquets de pensées.
Sans
un fou j'ai marché
J'ai
parcouru les cimes
Admiré
nos abîmes.
Je
me suis accrochée à la montagne
Et
j'ai attendu, attendu...
Entendu.
(mai 2013)
Des
souvenirs
Hier au
soir, j'avais cinq ans
L'âge
tout rond en dedans
Le verre
de lait les soirs de brume
Et le
couloir qui se rallume.
Le
frangin qui rentrait fuyant
Sa
mobylette entre les dents
Les
coudes et les genoux qui fument
Sa tête
encore plein' de bitume.
C'était
hier je m'en souviens
Les
souvenirs sont comme des chiens
De temps
en temps faut les sortir
En plus
de ça faut les nourrir.
Demain,
ce soir, t'auras cinq ans
L'âge
tout rond en dedans
Un verre
de blanc et ton sourire
Les
souvenirs ça fait vieillir.
Mais ton
sourire, mais ton sourire
C'est le
présent qui fait grandir
Le cœur
battant d'un commencement
Des
souvenirs en devenir.
(septembre 2013)
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