07/12/2016

Soirée lectures à voix haute


Le 13 décembre à 18h30

Hôtel d'Assézat, salle Clémence Isaure

Toulouse (métro Esquirol)

 

  • Introduction par Yves Le Pestipon

  • Discussion autour de la lecture à voix haute par Philippe Chométy et Pascale Chiron

  • Quand Marcel lit Proust ou la Déproustification appliquée par Isabelle Serça et bibi

  • Lectures des étudiants du Master Création littéraire 

     

     

10/11/2016

La bérézina

"ce qu'il faut de larmes pour réformer le monde" (Sylvain Tesson, Berezina)

02/10/2016

Le Calme et la Tempête

(Re)lecture musicale à l'Estaminot (Saint-Cyprien, Toulouse) 
le 6 octobre à 19h30


Participation libre


L'Estaminot se trouve 8 rue du Pont Saint-Pierre


09/05/2016

La toile se tisse : Ali Baba et les 40 batteurs

Quand Pierre n'est pas en duo, il officie dans ce groupe aussi fou que génial :


05/05/2016

Le Calme et la Tempête : le site !

Voici le site tout frais sorti de l’œuf du duo de lecture musicale que nous formons avec Pierre :

http://poezik.mili.fr

17/04/2016

Le diktat de l'horloge

J'entends le diktat de l'horloge et je me rendors,

28/02/2016

La vache a mille francs

Loin de la grand-messe du salon des exploitants et des on s'met tout seul une faux dans l'pied, puis on s'élève en martyr du grand capital,
ici, plus près des estives,
on s'marre !


13/02/2016

(Re)lecture musicale

Université Le Mirail
Librairie Études Mirail
Jeudi 10 mars 2016 à 18h

« Le Calme et la Tempête »

Mili Rousseau (voix) et Pierre Moretti (batterie)
(Re)lecture musicale de poésie contemporaine
Jean-Luc Marty — Joséphine Bacon Allain Leprest — André Velter …

Comme une ode à la vie dans un monde de m...ort !


Dans le cadre du 18e Printemps des Poètes 
(Mais le XXe siècle ne bougera plus. Il peut attendre)



Précédée d'une lecture de poèmes d'Ashraf Fayad issus du recueil
Instructions, à l'intérieur (Ed. Dar Al Farabi, Beyrouth, 2007 / traduction d'Abdellatif Laâbi, 2015) qui lui a valu une condamnation à mort pour apostasie en Arabie Saoudite (peine récemment réduite).

La langue qui s'embrase, la salive qui brûle
Et le ventre qui hurle pour attiser les phrases
Allain Leprest
J'aime les gens qui doutent
Et voudraient qu'on leur foute
La paix de temps en temps
Anne Sylvestre

05/02/2016

L'empire des morts ou la république des vivants

Il faut se méfier des redresseurs de torts qui ne trouvent une morale qu'en eux-mêmes.
Prendre du recul, toujours et de tous côtés et se laisser ainsi un périmètre vital de convenance. Avec le traitement anxiogène de l'information par les media dominants (n'oublions pas internet, ce Grand-Tout-en-un), montant ses reportages comme on monte une série télé qui racole sec les épuisés de la semaine, le gavage est de mise, l'épanchement est permanent, et le rythme effréné enraye toute lucidité.  La dépression est un business. La recherche du bonheur en est un autre, mais au moins a-t-il l'avantage de ne pas empêcher l'arrivée du printemps. L'horreur est là, partout. Certes, nous le savons. Mais faut-il pour autant se mortifier quotidiennement comme une punition que l'on s'infligerait par une sorte de relent de chrétienté ? Il est d'autres formes de résistances que de s'imposer la vue de telles immondices. Et d'ailleurs, faut-il vraiment penser en termes de résistance ? Il y a toujours à apprendre du roseau. Si certains ne lâchent rien et chaque jour nous déversent les pires atrocités sans répit, toujours à mettre un peu mieux en scène le grand spectacle de l'infâme, nous pourrions bien à notre tour tenir le cap, vivre malgré tout, et même vivre pleinement ; regarder de l'autre côté ou "cracher du lilas à la gueule des orties", comme disait Allain Leprest. Encore que cracher... Je ne regarderai pas ce que l'on m'ordonne de voir. S'il est un monde qui rend malade, littéralement et dans tous les sens, il en est un autre qui guérit. Je ne me laisserai pas imposer une conduite, une humeur, une tumeur. Nous sommes déjà nombreux. Nous irons je ne sais où, mais sans eux. Et partout, nous emporterons notre petite politique intérieure.


"Avez-vous jamais vu, le matin, un lièvre sortir des sillons fraîchement ouverts par la charrue, courir quelques instants sur le givre argenté, puis s'arrêter dans le silence, s'asseoir sur ses pattes de derrière, dresser les oreilles, regarder l'horizon ? Il semble que son regard pacifie l'Univers. Le lièvre immobile qui, dans une trêve de sa perpétuelle inquiétude, contemple la campagne fumante. On ne saurait imaginer un plus sûr indice de paix profonde aux alentours. A ce moment-là, c'est un animal sacré qu'il faut adorer."   
D'Annunzio, Il Fuoco (Le feu), 1900

21/01/2016

Foutu mois de Janvier



Ludovic Janvier (1934-2016)


Neige


Neige dehors neige dedans

neige lente sur les frissons
neige noire à crever les yeux
pas un humain qui vous réponde
il doit leur neiger sur la voix
est-ce que tout le monde est mort
est-ce que je suis le dernier vivant
enfoui sous quelques flocons de rien
(posant le rien tout autour je veux dire)
corrompu jusqu’à l’os par le deuil et le froid
car il neige à n’en plus finir
de plein fouet sur le chagrin
comme autrefois doucement sans pardon
neige légère à serrer le cœur
neige lourde à tuer le temps
c’est bien l’éternité comme prévu
qui précipite exactement sur moi
c’est tout simple il ne fallait pas naître

Ludovic Janvier, La mer à boire, Gallimard, 1987