18/01/2015

Blues de l'hiver


Colette Magny chante Saint James infirmary

Colette Magny chante Rock me more and more
(malheureusement, la chanson est coupée, mais je trouve cette version meilleure que celle du vinyl)

Le petit conservatoire de Mireille, 60's.

14/01/2015

Le gentil régiment

Barbara, Les Rapaces

Barbara, Y aura du monde

11/01/2015

Lire Perros et sourire

On meurt de rire on meurt de faim
On meurt pour blessure à la guerre
On meurt au théâtre à la fin
D’un drame où le ciel est par terre.
Il est cent façons de mourir
Pour vivre on est beaucoup plus sage.
Il s’agit de savoir moisir
Entre l’espoir et le fromage.

Georges Perros, Poèmes Bleus, Gallimard, 1962

[...]
Ce qu'est un homme dans la vie
m'importe peu C'est son envie
d'être autre chose qui m'excite
[...]

Georges Perros, Une vie ordinaire, Gallimard, 1967

[...]
A quoi bon vouloir être un autre
qui nous fascina par ses mots
il en a souffert la richesse
assumons notre pauvreté
Beaucoup d’écrivains d'aujourd’hui
sont gosses de riches ainsi
Ils choisissent dans la vitrine
le dernier cri sans pour autant
perdre leur bonne mine Allant
de fleur en fleur très littéraires
butinant au gré de leur goût
très sûr au reste mais vicieux.

Georges Perros, Une vie ordinaire, Gallimard, 1967

10/01/2015

Je m'appelle Françoise et tant d'autres

et j'aime les chansons BORDEL !

L'hommage des Françoises


Petite indication : cette chanson (et notamment son titre) existait bien avant le 7 janvier 2015, les paroles ont été adaptées à la situation. Aucun rapport donc avec le relent nationaliste qui s'opère actuellement. Réaction à chaud loin également des récupérations de tout bord.

09/01/2015

Lettre ouverte : "Il faut reboiser l'âme humaine"

Il y a bien 15 ans, je l'ai souvent écouté ce texte écrit et dit par Julos Beaucarne.
(Le disque est rayé a bien des endroits d'avoir trop servi.)
J'ai appris ce matin par François Morel, dans sa chronique sur France Inter, dans quelles circonstances il l'avait écrit. De haut de toute ma naïveté, je n'avais entendu que la beauté des mots qui cachait l'horreur, entendu seulement la douceur de sa voix. L'essentiel en fait.

Lettre ouverte, Julos Beaucarne

08/01/2015

Cogito ergo sum

Penser par soi-même bordel de bordel !
Debout les mo(r)ts !
Arracher ses carcans
Ôter ses œillères
Brûler ses drapeaux
Bannir toute religion, quand elle ne relève plus de l'intime mais du dogmatique 
Jeter les étiquettes
Vomir l'idée de nation
Oublier les partis politiques, les syndicats
tout ce qui produit du discours,
une langue prête à l'emploi,
propre à la consommation,
une langue morte à force d'être remâchée
Réinjecter du sens dans les mots
Réactiver la langue
Fuir les lieux communs
Recoloniser son cerveau
Dire ce que l'on pense
Et surtout penser ce que l'on dit
Par exemple, lorsque l'on dit : « Je suis Charlie »
l'on ne dit pas « Je soutiens Charlie » ni « Je rends hommage à Charlie »
ni « J'ai mal à Charlie » ni « J'aime les frites » ni « Mort aux cons »
(qui est sensiblement différent de "Mort à la connerie")
NON ce qui est dit c'est : « JE SUIS Charlie »
Mais merde !
Alors le symbole avant le sens ?
La beauté du symbole ?
La paresse plutôt
Car penser demande du temps
(et peut être dangereux pour la santé)
Vous déconnez sévère là !
Vous discourez !
Il nous arrive de bouffer prémâché, d'avaler lyophilisé, 
de consommer du fumier culturel
Et maintenant il nous faudrait penser en boite ?
Alors oui, vous êtes tous morts !
(et rassurez-vous la mort n'attrape que les vivants)

07/01/2015

Un minuscule tombeau de larmes

Stupéfaction
Morts pour des dessins
Morts pour des mots
Morts pour leur pensée libre
Morts pour l'avoir exprimée
Stupéfaction
et rapidement l'envie d'écrire
comme un cri
mais quoi ?
Stupéfaction
Effroi
envie d'écrire pour s'en servir
déjà ça
Les mots ne sont pas des armes
le poids des mots, la mort des gens
que l'on ne me dise pas que les mots n'ont pas d'importance
oui, mais les mots ne sont pas des armes
c'est même souvent le contraire
tant qu'il y aura des mots
ça ira
les mots peuvent faire peur
(et d'ailleurs régulièrement on en retire du dictionnaire et c'est la pensée qu'on mutile)
mais ce ne sont pas des armes
lorsque l'on n'a pas les mots il reste les flingues
les assassins sont forcément des ignares
Les mots ne sont pas des armes
larmes de papier pour mieux imprimer en soi ce(ux) qu'il ne faudra pas oublier
minuscule tombeau de larmes.


05/01/2015

2015, l'année qui rime avec rien, mais c'est pas grave parce que la rime c'est has been et de toute façon la suite n'a rien à voir

Comme pour une chanson. Le mot juste sur le ton juste. Juste ça, rien de plus. La meilleure interprétation, comme la meilleure mise en scène, ne doit pas être apparente. Tout adhère à tout et de si près qu'on ne distingue pas le mille-feuille. Il n'y a plus qu'un seul gâteau. Un récit est de même un travail qui ne doit pas se manifester en tant que travail, qui se déguste, avec juste ce qu'il faut ; plaisir d'épicurien.