20/04/2012

Un couple ordinaire (histoire d'un soir)


Il était mi-figue, mais n'en pensait pas moins.
Elle prenait l'air détaché, comme ses cheveux l'étaient.
C'était l'été au mois de mai.
Ils étaient jeunes et pourtant se nourrissaient très bien.
Faut dire qu'ils travaillaient tout deux comme des forces nées.
Elle avait tellement à dire, qu'elle préférait se taire.
Il avait un certain penchant pour les causes perdues, ce qui lui donnait l'air de constamment chercher ses clés sans jamais avoir une chance de les retrouver.
Est-ce à dire qu'ils s'aimaient ?
En tous les cas ils s'y afféraient.

Ce matin-là, ils avaient décidé de prendre l'air, celui du haut qui est plus nourrissant, bien que plus cher. Ils partirent tous les deux, les mains sur les yeux pour nourrir le mystère. Aucun des deux ne savait où ils allaient, mais l'espoir, et la niaiserie aussi faut dire ce qui est, les guidaient. Tout était merveilleux, à part la vue bien sûr. Un léger embrun les mena près du port soluble. Ils s'arrêtèrent juste à temps pour ne pas se retrouver dans une marée basse qui s'était absentée. Ils regardèrent devant eux, et comme ils étaient cheveux contre cheveux, ils virent deux choses tout-à-fait différentes mais fort intéressantes, que je ne me risquerais cependant pas à vous décrire ici, ne les ayant pas vues moi-même. Puis ils rentrèrent chez eux, et tout-le-monde était content. La nuit tombée, ils avaient réussi à vous semer, et moi, j'en avais terminé avec cette histoire. Noir.

16/04/2012

Le café du midi

Ce midi, j'ai pris le café avec moi-même.
J'ai posé deux tasses sur la table, je les ai remplies de café, et j'ai bu les deux tasses de café, l'une, puis l'autre, puis l'une, jusqu'à ce qu'elles soit vides, l'une après l'autre.
Et je me suis dit :
- Tiens, je suis en retard.
Puis :
- Oh ! Ça n'fait rien, pour une fois.
Et puis :
- Oui, mais quand même !
Et finalement, nous sommes partis.

10/04/2012

Veuve de guerre



Mars 2011, Théâtre du Grand-Rond, Toulouse.
Paroles et musique : Marcel Cuvelier.