Il
était mi-figue, mais n'en pensait pas moins.
Elle
prenait l'air détaché, comme ses cheveux l'étaient.
C'était
l'été au mois de mai.
Ils
étaient jeunes et pourtant se nourrissaient très bien.
Faut
dire qu'ils travaillaient tout deux comme des forces nées.
Elle
avait tellement à dire, qu'elle préférait se taire.
Il
avait un certain penchant pour les causes perdues, ce qui lui donnait
l'air de constamment chercher ses clés sans jamais avoir une chance
de les retrouver.
Est-ce
à dire qu'ils s'aimaient ?
En
tous les cas ils s'y afféraient.
Ce
matin-là, ils avaient décidé de prendre l'air, celui du haut qui
est plus nourrissant, bien que plus cher. Ils partirent tous les
deux, les mains sur les yeux pour nourrir le mystère. Aucun des deux
ne savait où ils allaient, mais l'espoir, et la niaiserie aussi faut
dire ce qui est, les guidaient. Tout était merveilleux, à part la
vue bien sûr. Un léger embrun les mena près du port soluble. Ils
s'arrêtèrent juste à temps pour ne pas se retrouver dans une marée
basse qui s'était absentée. Ils regardèrent devant eux, et comme
ils étaient cheveux contre cheveux, ils virent deux choses
tout-à-fait différentes mais fort intéressantes, que je ne me
risquerais cependant pas à vous décrire ici, ne les ayant pas vues
moi-même. Puis ils rentrèrent chez eux, et tout-le-monde était
content. La nuit tombée, ils avaient réussi à vous semer, et moi,
j'en avais terminé avec cette histoire. Noir.