24/11/2012

S'abreuver à la source et retrouver le goût

Hop là, J.J. Debout - R. Romanelli /Barbara, 1970

J'ai troqué, Barbara, 1958

19/11/2012

Le soleil, les absinthes et la mer

"Il y a un temps pour vivre et un temps pour témoigner de vivre. Il y a aussi un temps pour créer, ce qui est moins naturel. Il me suffit de vivre de tout mon corps et de témoigner de tout mon cœur."

Camus, Noces, 1938 

18/11/2012

Une fois n'est pas coutume...

Emily Loizeau, Fais battre ton tambour, 2009

14/09/2012

L'expérience du regard

"Dans cette grande œuvre d'aménagement de la nature, on ne se borne point à rendre les montagnes d'un accès facile, au besoin on travaille à les supprimer." 

"Quel que soit l'avenir de l'humanité, quel que doive être l'aspect du milieu qu'il se créera, la solitude, dans ce qui reste de la libre nature, deviendra de plus en plus nécessaire aux hommes qui, loin du conflit des opinions et des voix, veulent retremper leur pensée."

Elisée Reclus, Histoire d'une montagne, Actes Sud "Babel", 1998 (1880)

08/09/2012

Promenade 4

Un paysage, c'est comme un chien.
Les montagnes n'ont pas à se manifester, elles s'imposent d'elles-mêmes, et leur grandeur suffit à prouver leur force. Quand les petites collines-caniches jasent à tout va, les montagnes se font discrètes et nous les écoutons se taire.

23/08/2012

Lecture spéculaire

Paolo Rumiz, Aux frontières de l'Europe, Gallimard, 2012 :


"La position debout permet de mieux penser, elle offre une écriture plus ronde, donne aux phrases une meilleure cadence. Une bonne paire de souliers vaut mieux que beaucoup de livres. Et moi, je l'avoue j'écris avec mes pieds."

"et dans la forêt d'aiguillages, je décline comme une litanie toutes les nuances de la négritude."




Victor Hugo, Les Pyrénées, La découverte illustrée, 1984 (1843)  :

"Je pique ma canne dans la lande et j'écris debout."
  
"L'homme est loin, la nature est tranquille."

A propos de l'Espagne : "Il y a sept ou huit grandes routes ; tout le monde les suit. Personne ne connait les lieux intermédiaires."

A propos de l'Europe : "Le délaissement des régions intermédiaires, c'est là un des résultats probables et redoutables des chemins de fer."

13/08/2012

Promenade 3

Renifler la nature
Et de ses fruits trop mûrs
En fair' des confitures.

C'est pas que la vie soit dure
C'est l'travail.

11/08/2012

A perte de vue (ou comment se perdre quand on s'est bien vu)

Je t'ai cherché
Dans les rues et
Je n't'ai pas vu.
Je t'ai attendu
Et deux heures après
Je t'ai aperçu.
Tu me cherchais
Dans les rues et
Tu n'm'as pas vu.
J'ai fait semblant
De n'pas te voir
Une drôle d'histoire.

09/08/2012

Lecture d'un soir

André Gide, La symphonie pastorale :

À propos d'un troupeau de vaches dans la montagne, une cloche autour du cou :
"Elles dessinent le paysage, disait Gertrude en écoutant leur tintement."

24/07/2012

Promenade 2 (dialectique de la montagne)

L'adret et l'ubac sont bel et bien nés d'un même sol, la différence de végétation résulte de la différence d'ensoleillement entre ces deux versants. Si le premier se trouve être la thèse, le second en est l'antithèse.
Nous effectuerons le dépassement des deux flancs en nous hissant doucement, mais avec insistance, vers le sommet, synthèse athlétique d'un développement bien mené.

21/07/2012

Une initiale à découvert

"et qu'écrire consiste peut-être en ça aussi : reconnaître son impuissance à le faire, et s'y atteler malgré tout. Vivre nous apprend bien que nous ne savons pas vivre, et nous le faisons quand même. Si au bout il y a un livre, tant pis si ce n'est pas celui qu'on voulait faire. Un livre est un regret, mais au moins est-il délesté de celui de ne pas l'avoir écrit."
Dominique Ané, Y revenir

04/07/2012

Chansongs

Puisqu'une page tournée ne s'efface pas tout-à-fait, vous trouverez certains textes de chansons époumonées sur scène sur une page à part (ici même, à droite). Page que je remplirai doucement, mais assurément.

02/07/2012

Promenade 1

Auparavant, les maisons étaient près des sources, désormais elles sont près des routes.

25/06/2012

Au détour d'une page

Marcel PROUST, Du côté de chez Swann  :

"mon temps n'est pas si cher ; celui qui l'a fait ne nous l'a pas vendu." 

"Dans le ciel férié, flânait longuement un nuage oisif." 

"Il y a des jours montueux et malaisés qu'on met un temps infini à gravir et des jours en pente qui se laissent descendre à fond de train en chantant." 
  

22/06/2012

J'ai pas le temps !

L'oisiveté ne vient pas. A qui sait attendre, attendra.

01/06/2012

Pauv'chien - Vidéo

And the last is...

Et voici le dernier extrait de la série de concerts au Théâtre du Grand Rond à Toulouse en mars 2011. Enfin !

20/04/2012

Un couple ordinaire (histoire d'un soir)


Il était mi-figue, mais n'en pensait pas moins.
Elle prenait l'air détaché, comme ses cheveux l'étaient.
C'était l'été au mois de mai.
Ils étaient jeunes et pourtant se nourrissaient très bien.
Faut dire qu'ils travaillaient tout deux comme des forces nées.
Elle avait tellement à dire, qu'elle préférait se taire.
Il avait un certain penchant pour les causes perdues, ce qui lui donnait l'air de constamment chercher ses clés sans jamais avoir une chance de les retrouver.
Est-ce à dire qu'ils s'aimaient ?
En tous les cas ils s'y afféraient.

Ce matin-là, ils avaient décidé de prendre l'air, celui du haut qui est plus nourrissant, bien que plus cher. Ils partirent tous les deux, les mains sur les yeux pour nourrir le mystère. Aucun des deux ne savait où ils allaient, mais l'espoir, et la niaiserie aussi faut dire ce qui est, les guidaient. Tout était merveilleux, à part la vue bien sûr. Un léger embrun les mena près du port soluble. Ils s'arrêtèrent juste à temps pour ne pas se retrouver dans une marée basse qui s'était absentée. Ils regardèrent devant eux, et comme ils étaient cheveux contre cheveux, ils virent deux choses tout-à-fait différentes mais fort intéressantes, que je ne me risquerais cependant pas à vous décrire ici, ne les ayant pas vues moi-même. Puis ils rentrèrent chez eux, et tout-le-monde était content. La nuit tombée, ils avaient réussi à vous semer, et moi, j'en avais terminé avec cette histoire. Noir.

16/04/2012

Le café du midi

Ce midi, j'ai pris le café avec moi-même.
J'ai posé deux tasses sur la table, je les ai remplies de café, et j'ai bu les deux tasses de café, l'une, puis l'autre, puis l'une, jusqu'à ce qu'elles soit vides, l'une après l'autre.
Et je me suis dit :
- Tiens, je suis en retard.
Puis :
- Oh ! Ça n'fait rien, pour une fois.
Et puis :
- Oui, mais quand même !
Et finalement, nous sommes partis.

10/04/2012

Veuve de guerre



Mars 2011, Théâtre du Grand-Rond, Toulouse.
Paroles et musique : Marcel Cuvelier.

10/02/2012

Demain, j'arrête

      Il existe un monde où Tout-Le-Monde s'aime, où Tout-Le-Monde parle avec Tout-Le-Monde. Il existe un monde joyeux, où Tout-Le-Monde va toujours super bien, où Tout-Le-Monde a une formidable famille et a passé des vacances inoubliables. Mais qui est ce type en photo ? Il existe un monde où Tout-Le-Monde peut donner son avis sur Tout-Le-Monde, où Tout-Le-Monde est invité à toutes les soirées. Il existe un monde où Tout-Le-Monde dit oui à Tout-Le-Monde. Mais qui est ce type en photo ? Il existe un monde où Tout-Le-Monde offre des fleurs à Tout-Le-Monde, sans que ça coûte un rond — sauf les alcooliques qui s'offrent des bières, mais ça ne coûte pas un rond non plus. Il existe un monde où Tout-Le-Monde peut voir ta mère embrasser ton chien. Il existe un monde où même bourré tu t'en rappelleras demain.
     Il existe ce monde où tu ne vois plus tes amis parce qu'il te suffit d'ouvrir la fenêtre pour voir leur tronche de steak. Mais qui est ce type en photo ? Il existe ce monde où, alors que tu t'apprêtais à passer voir un ami, tu as ouvert la fenêtre et tu l'as vu, exhaustivement nu, bien refroidis tu t'es dit que finalement des pâtes tout seul c'était bien aussi. Mais qui est ce type à ma fenêtre ? Il existe ce monde où, après des décennies de cyber-connexion, antisocial tu resteras chez toi on the web again phobique social à ta fenêtre tu te pendras, ça fera le buzz de l'année, tu n'auras pas tout perdu.
     Il est dix heures, je n'ai toujours pas commencé à travailler, mais demain j'arrête Facebook.

05/02/2012

Des fois y'a des gens

Toujours au théâtre du Grand-Rond, toujours à Toulouse, toujours le 18 mars 2011.
(un jour, j'arriverai à diffuser ce concert en entier...)