14/08/2011

concert

Je serai le 15 octobre 2011

à la salle du Jeu du Mail 

à Pamiers (09).

Festival "Les coulisses d'automne" 

organisé par l'AFTHA.

03/08/2011

Je me retire de la compétition

Ce sont les mots que prononça Dick Annegarn lors d'une conférence de presse en 1978. Lui qui à l'époque avait signé avec la maison de disque Polydor, avait 4 albums à son actif, et déjà plusieurs chansons-perles.

Faut-il connaître le goût du poison pour savoir qu'il est mauvais ? Autrement dit, a-t-on le droit d'en avoir également ras-le-bol lorsque l'on est petit têtard dans l'océan musical ? Assurément ! À chaque échelon son lot de désolation.

En voici un échantillon, des plus partiaux j'en conviens.
Il y a par exemple cette toile dans laquelle on se prend les pieds, par trop de temps passé devant lorsque l'on est seul à gérer la recherche de concerts et la gestion de l'avant, du pendant et de l'après-représentation. Ce cyber-monde dans lequel il faut des musiques sans intro, des images qui bougent, des textes courts qui accrochent comme de véritables slogans publicitaires, et où il faut faire le buzz. Tiens ! où il faut également angliciser son discours.
Et finalement passer son temps à faire tout sauf de la musique.

Il y a aussi du ras-le-bol dans la vraie vie vraie.
Là où il faut créer un univers. Rien que ça !
Là où il faut créer un personnage. Schizophrénie délétère.
Là où il faut créer des opus. C'est divin !
Là où il faut monter des projets. C'est obscène !
Et puis là où il faut jouer gratuitement parce que le nom de la salle fera briller une biographie. Similitude avec les éternels stagiaires qui collectionnent des noms de boites sur leur CV sans jamais être engagés.
Il y a aussi les « festiveaux » qui organisent des concours pour « aider les jeunes talents » mais où pour participer il faut commencer par payer. Et comme au salon de l'agriculture, il existe de véritables bêtes à concours de la chanson.
Et il y à LE bar – siège du milieu et de la consanguinité intellectuelle – où il faut se montrer souvent pour être accepté par la communauté. Si t'es pas alcoolique tant pis pour toi.
Il le faut ? Vraiment ?

Trouver des lieux où jouer n'est pas bien difficile ; un vendeur de bières sera toujours content de mettre de « l'ambiance » dans son rade. On peut ainsi facilement remplir un agenda. Reste à savoir où l'on veut aller...

Bien heureusement, il existe une autre galaxie où les musiciens musicionnent. Il existe un endroit paisible où il suffit de chanter pour être écouté, où les gens se parlent et s'étonnent, s'enthousiasment et frissonnent, à la bonne franquette, sans faire de courbettes.
Qu'il est doux de pencher de ce côté-ci de notre nébuleuse, là où des octogones fabriquent cette petite sphère à l'aide de bouts de rien qui formeront nos lendemains plus sereins.
Heureusement qu'ils existent ces lieux et ces gens inspirés, où je préfère regarder.
Regarder du côté des organisateurs qui se démènent pour payer les musiciens raisonnablement au vu de leurs petites finances, tout en s'affairant à faire survivre leur lieu.
Regarder du côté des musiciens qui travaillent dur pour proposer un spectacle sincère et de qualité.
Regarder du côté des régisseurs et techniciens qui font souvent don d'abnégation.
Regarder du côté du public, et de chaque personne le constituant, qui découvre et s'enthousiasme.
Heureusement qu'il existe ce petit bout de terre.
Je m'efforcerai donc de ne plus voir que ce côté-ci du territoire.
Et je marcherai de travers pour ne pas voir les grandes artères.

Mais déjà c'est presque exclusivement dans cette zone sensible qu'il m'est été donné d'arrimer mes couplets. J'avais fait le choix de l'humain, plus rare et donc plus précieux. Moins de concerts donc, mais par conséquent, peu de dates fâcheuses.

Tenir le rythme effréné nécessaire pour garder le régime intermittent tout en continuant à être créatif et humanoïde est éprouvant lorsque l'on est dépourvu de tourneur ou de tout autre courageux individus s'afférant aux pondéreux.

Alors préférant écrire avant toute chose, je ne passerai plus du tout de temps à rechercher des dates – ce qui est un métier à part entière et certainement pas le mien – les concerts seront donc désormais très épisodiques.

Au plaisir de vous croiser du bon côté de la sphéricité, sans jamais être pressé toutefois de nous rencontrer.

milibérée