29/06/2011

My Tripaille playlist





The Doors, People are strange
Rock sensible, rien à jeter.

The Clash, Jimmy Jazz
L'album London Calling fait partie des CD qui ne quittent pas le camion. Musique pour faire la route, et si possible celle du Sud avec les lunettes de soleil et les pieds sur la plage avant.

Barbara, Ce matin-là et Hop là
Une voix comme un diamant, entre le velours et le papier abrasif, à écouter sur vinyl.

Amalia Rodriguez, Uma casa portuguesa
Le fado, la saudade, le Portugal...ça vous brasse en-dedans.
La chanson La maison sur le port un vrai bijou.

Marc Perrone, Esperanza
Ce morceau me donne étrangement les mêmes impressions que l'écoute de fado et de musiques roms. Entre l'envie de danser et de chanter et l'envie de pleurer, je reste donc immobile et ne fais rien, à part m'y-n'onder du son de sa boite à frissons.

Claude Nougaro, Bleu, Blanc, Blues
Sa voix, son jazz, ses mots, what else ?

Juliette, Chanson, con
De la chanson vivante magnifiquement orchestrée, puissamment chantée, et gracieusement calligraphiée, ce tout-à-la-fois est assez rare pour être souligné.
A voir : Son passage baraqué aux Victoires de la Musique en 1997, un grand moment : Vidéo - Rimes féminines

Nicolas Jules, L'amicale des joueurs de luth
C'est simple, j'aime tout chez Nicolas Jules. 
Chansons à voir en vrai.

Dominique A, Rue des Marais
Cordes sensibles et ambiances si particulières dans les chansons de Dominique A.
Cette chanson je l'ai énormément écoutée, dans le train, le métro, le camion, lorsque je partais en concerts. L'utilisation d'écouteurs se justifie ici, car là aux creux des esgourdes ça vous transporte loin...

Fréhel, Où est-il donc ?
La goualante robuste et fragile à la fois.
Le passage où Fréhel écoute sa propre chanson dans le film Pépé Le Moko de Julien Duvivier me fait un effet...

System of a down, Atwa
Tout l'album Toxicity est une tuerie.

Messer Chups, Moriarty Woogie
La surf music et ce son de guitare aux reverbs bien typées, je suis fan.

Joey Starr, Pose ton gun II
J'avoue, je n'écoute pas un album en entier, mais par contre ce morceau fait partie des quelques titres rap que j'adore. Bein quoi ?

Noir Désir, A l'arrière des taxis
Si, si, il est possible de faire du rock en français, de faire sonner les mots et leur donner sens, la preuve Noir Désir l'a fait.

Keny Arkana, La rage
Pareil que le précédent, en remplaçant rock par hip-hop.
Et puis du hip-hop qui parle d'écologie, c'est rare.

M.A.P, Un air de révolution
Le seul concert qui m'a fait pleurer par la force qui se dégage de la scène et du public. C'était au festival La Belle Rouge sous un chapiteau bondé de poings levés, un grand moment.

J'aurai mis Les Bérus si je les avais trouvés sur Deezer.
Les Béruriers Noirs, tout ou presque
Vraiment beaucoup écouté pendant une époque, ne peut s'écouter qu'à fond, toujours aussi bon.
Lorsque je bossais dans une église (je faisais des visites guidées n'allez pas croire) je me mettais Vive le feu tous les matins avant de partir. Ça m'a fait tenir.

et aussi
Les voix de femmes roms
Façonnées à la gitane maïs ou au contraire perchées sur un trapèze, les tripes sont sur la table et le coeur grand ouvert. Voilà qui m'emmène loin, tristesse et joie mêlées, étrange sensation, mais puissante expérience.

13/06/2011

Du poisson sans arête s'il vous plait

« Du poisson sans arête s'il vous plait.
— Et pourquoi pas de la bière sans alcool ? Du maigrir sans efforts ? Et l'assiette n'en sera que plus folle. Et puis tiens ! Des caisses sans caissiers, et le cul de la crémière sur le bûcher des vanités. 
— Du poisson sans arête s'il vous plait.
— Oui tout de suite, et en promotion nous avons des infiltrations de fromage sans fromage et une émanation de crème fraiche amincissante.
— Du poisson sans arête s'il vous plait.
— Mais bien sûr, et un jour des enfants sans molaires, puis sans dents, tiens, pourquoi pas plus d'enfants du tout.
— Du poisson sans arête s'il vous plait.
— T'as qu'à manger du steak haché, feignasse ! Ça sera tout ? »

 
Charlie Chaplin, Les Temps Modernes, 1936

04/06/2011

Avec le temps...

Ici, il pleut beaucoup.
Une majeure partie de la France est soumise aux restrictions d'eau pour cause de sécheresse.
"Heureusement qu'ici il pleut, nous dit hier la bibliothécaire, car nous alimentons en eau tout le bassin toulousain."
Je regarde la pluie tomber sur le bitume. Toute cette eau perdue, tombant pour rien, bloquée par ce revêtement imperméable, elle n'ira pas alimenter les nappes phréatiques.
Je me dis qu'étant donné notre responsabilité on aurait pu faire mieux.
Le temps est maussade...

Ailleurs, restriction d'eau.
Tandis que les journaux doivent déverser leurs recommandations gouvernementales afin d'économiser l'eau, et que les particuliers doivent alors hésiter à arroser leur potager, les stades de foot demeurent miraculeusement verts...
Le temps est capricieux...

Ailleurs donc, c'est la sécheresse.
Les paysans, non pardon pour eux, je voulais dire les agriculteurs ou encore les exploitants agricoles, pestent à tout va pour tous ces dollars, enfin ces hectares, de perdus. Toutes leurs céréales calcinées, céréales qui rappelons-le, ont été introduites sur des terres qui n'étaient pas destinées à les recevoir.
Le maïs est une plante tropicale ? Mais pourquoi alors ? Mais pour nourrir les cochons et les volailles élevés en trop grande quantité.
Le temps se gave...

Et pendant ce temps-là, d'affreux concombres sévissent en Europe. Ce ne sont pas des concombres ? Ni des tomates ? Ni des salades ? En tout cas, il ne s'agit toujours pas de prononcer les termes "d'agriculture intensive", si toutefois, c'était ça le vrai problème...
Le temps est lourd...

Ici, il pleut beaucoup, et en ce début juin, j'apprécie l'arrivée des cerises.
Les temps changent...